Cozumel se bat contre un quatrième quai de croisière alors que Claudia Sheinbaum nie l’approbation
Les résidents de Cozumel ont exprimé une forte opposition au projet de quatrième quai de croisière sur l’île, invoquant des préoccupations environnementales et un manque d’avantages tangibles pour la communauté locale. La controverse a atteint la scène nationale lors de la conférence de presse matinale de la présidente Claudia Sheinbaum, où elle a précisé qu’aucune autorisation formelle n’avait été accordée pour le projet.
Les préoccupations environnementales et communautaires suscitent des protestations
Au milieu des réactions négatives croissantes sur les médias sociaux, les résidents de Cozumel ont tiré la sonnette d’alarme sur les dommages écologiques potentiels que le quai pourrait causer, en particulier au récif de Villablanca, l’un des écosystèmes de plongée les plus importants des Caraïbes mexicaines. Le récif fait partie de la zone marine protégée du parc national des récifs de Cozumel. Des militants, des plongeurs locaux, des pêcheurs et des citoyens organisés avertissent également que le projet menace « La Marina Fonatur », le dernier accès à la plage publique de la région.
Un utilisateur des médias sociaux a critiqué l’industrie des croisières, déclarant : « Les passagers des croisières ne contribuent pas à l’économie locale – ils mangent sur le navire, font leurs achats dans des magasins transnationaux et nous manquons toujours de services de base. »
Sheinbaum : Pas d’approbation sans examen environnemental
Interrogé sur les manifestations, le président Sheinbaum a répondu succinctement : « C’est un projet, mais chaque projet doit faire l’objet d’une évaluation d’impact environnemental. Il n’y a pas encore d’autorisation formelle. Elle a souligné que toute initiative de ce type doit être conforme aux exigences légales, y compris une déclaration d’impact environnemental (MIA) et des consultations publiques avec les communautés locales, comme le prévoit la Loi générale sur l’équilibre écologique et la protection de l’environnement du Mexique.
Le projet de quai, promu par les administrations précédentes comme un moyen d’augmenter les arrivées de navires de croisière, a fait face à une opposition persistante en raison de ses risques environnementaux. En 2021, un projet similaire a été interrompu par le ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles (Semarnat) après que son AMI a été jugé inadéquat, ne tenant pas compte de la biodiversité marine à long terme et des impacts socio-économiques.
Réactions locales et fédérales
Le gouvernement municipal de Cozumel est resté silencieux sur les nouvelles manifestations, tandis que les législateurs de l’opposition fédérale ont exhorté le gouvernement fédéral à mettre fin à toute relance du projet sans discussion préalable approfondie.
Le Mexique est la première destination mondiale pour les croisières, avec plus de 8 millions de passagers par an avant la pandémie. Cozumel gère plus de 40 % de ce trafic. Cependant, des études menées par des organisations telles que le Centre mexicain pour le droit de l’environnement (Cemda) avertissent que le tourisme de masse non réglementé entraîne des coûts écologiques importants.
L’avenir du projet demeure incertain, car le gouvernement fédéral n’a pas encore confirmé s’il procédera à un examen officiel.