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Histoire fascinante du Mexique

L’histoire des sites archéologiques au Mexique est fascinante et remonte à plusieurs millénaires, ils représentent la richesse culturelle et historique des civilisations qui ont prospéré dans cette région bien avant l’arrivée des Européens.  Les peuples comme les Olmèques, les Zapotèques, les Mayas et les Aztèques ont tous contribué à la mosaïque complexe de l’histoire précolombienne au Mexique. La Riviera Maya est une région de la côte caribéenne du Mexique qui abrite de nombreux sites archéologiques fascinants.  En visitant ces sites archéologiques de la Riviera Maya, vous pourrez découvrir l’histoire de la civilisation maya et admirer des monuments et des bâtiments remarquables qui
  1. I) Le Mexique : lieu d’un développement continuel de civilisations   
Un territoire complexe à géographie variable :    Dans ce pays montagneux, coupé par le Tropique du Cancer, où divers écosystèmes se côtoient, les données concernant la latitude, le relief, l’altitude, le climat, l’hydrographie, la faune, la flore … font partie intégrante de la création d’un territoire multiple et complexe que tous les peuples qui l’occuperont devront dompter. La majeure partie du pays est un ensemble de plateaux élevés, entre 1000 et 3000 mètres d’altitude, ceinturés par les deux sierras madres, Occidentale et Orientale qui convergent au sud sur la Cordillère néo volcanique où culminent de puissants sommets volcaniques tels que le Pic d’Orizaba (5675 m) et le Popocatepetl (5426 m)   Le climat, tropical dans l’ensemble du pays, aride dans le nord avec une végétation quasi désertique (steppe) devient tempéré et marécageux aux pieds des cordillères et sur le haut plateau central, puis tropical et humide dans le sud (forêt). Cette “géographie variable”, compte tenu de l’étendue de son territoire, entre Océan pacifique et Océan Atlantique, d’une topographie variée et d’importantes différences climatiques, permet au pays d’héberger, en matière d’écosystème et de biodiversité, avec 200 000 espèces différentes, environ 10% de la biodiversité mondiale, possédant ainsi six des huit écosystèmes planétaires. Une longue et tumultueuse histoire :  a/ La Préhistoire :    L’Homme venant d’Asie commencera à peupler le continent américain il y a plus de 60 000 ans et devra, toujours tributaire des variations climatiques et végétales des milieux occupés, se nourrir en fonction des ressources naturelles trouvées dans chacun d’eux, de la chasse, de la pêche ou de la cueillette de fruits sauvages, de racines, et autres végétaux comestibles. Entre 7500 et 5000 ans avant Jésus-Christ,  il commencera à cultiver un maïs rudimentaire ainsi que des haricots (déjà consommés comme légumes ou comme grain), le chile et la citrouille (qui deviendront au fil des siècles, les éléments de base de la cuisine du peuple mexicain, la patate douce, l’agave, l’avocat et toute une série de fruits tropicaux comme le nopal, les figues de barbarie ou  la goyave. De même qu’il était parvenu à domestiquer les végétaux, l’Homme aura-t-il pour se nourrir, réussi sans doute à également apprivoiser des animaux tels que certaines espèces de chiens à poil ras, des cochons d’Inde et plus tard certains ruminants. C’est dans le cadre de cette sédentarisation progressive qu’un grand nombre de cultures commenceront à se former, dont certaines plus complexes encore, constitueront de véritables civilisations, incontournables composantes du peuple mexicain. b/ Les civilisations précolombiennes :    Ainsi que le souligne l’UNESCO dans son inscription au patrimoine immatériel de l’Humanité, la cuisine mexicaine est “un modèle culturel complet” issu d’ancestrales racines communautaires issues notamment de civilisations précolombiennes présentes, simultanément ou successivement, depuis des millénaires, sur le sol mexicain. Ont parmi celles-ci laissé une empreinte indélébile :
  • les Olmèques (du 13ème siècle au 6ème siècle avant Jésus-Christ ) d’abord situés sur les états actuels de Puebla et de Veracruz, puis ceux de Mexico,  d’Oaxaca et de Chiapas;
  • les Chichimèques (du 11ème siècle avant Jésus-Christ au 16ème siècle après Jésus-Christ) sur les hauts plateaux du centre nord;
  • les Mayas “cadeau sacré des dieux”(du 11ème siècle avant Jésus-Christ au 16ème siècle après Jésus-Christ) sur la Péninsule du Yucatan, dans les régions de Chiapas et de Tabasco pour en savoir plus sur les MAyas, suivez ce lien https://www.playaquebec.com/les-mayas/ ;
  • les Zapotèques “population des nuages” (du 6ème siècle avant Jésus-Christ à l’année 1521), dans la région fertile d’Oaxaca et la Sierra Madre del Sur;
  • les Mixtèques “population de la pluie”  (de 750 à 1350 après Jésus-Christ) dans les régions d’Oaxaca et de Puebla;
  • les Toltèques (du 10ème au 12ème siècle après Jésus-Christ) dont la langue le Nahuati, est aujourd’hui la langue indigène la plus utilisée au Mexique, dans la région de Mexico,
  • les Tarasques (Purépechas) (du début du 14ème siècle à 1530 après Jésus-Christ)  entre le Pacifique et le plateau central sur l’état actuel de Michoacàn,
  •  les Aztèques (ou Mexicas) “Fils du Soleil” (du 12ème siècle après Jésus-Christ à l’année 1521, date de la prise par les conquistadors espagnols de leur capitaleTenochtitlan) au départ dans le centre du pays (autour du lac salé marécageux de Texcoco) puis jusqu’à l’Océan Pacifique.
  • Bien que géographiquement et linguistiquement diverses, avec des traditions mythologiques, des rites et des organisations religieuses différents, toutes ces civilisations sauront partout s’adapter à leur milieu naturel, terres arides ou fertiles, climat sec, tempéré ou humide et tropical, grande variabilité des altitudes. Elles feront de la Mésoamérique une véritable aire culturelle rassemblant, issus de cultures anciennes, croyances religieuses, art, architecture et technologie, et sauront, avec une circulation constante des biens, des personnes et des idées, survivre aux occupations étrangères successives du pays, tout en perpétuant, au travers des siècles, nombre de leurs traditions.
  • Ainsi, dans le domaine religieux, toutes polythéistes, elles adoreront des divinités astrales (le Soleil, Mars, Vénus, la Lune,…) ou agraires (le Sol, la Pluie, la Végétation, la Fertilité, le Maïs lui-même), le Feu ou encore le Serpent à plumes, … croiront en un voyage après la mort et à une intervention constante des dieux dans les activités humaines, leur rendront hommage selon des pratiques souvent divinatoires, ou même au travers des différents arts pratiqués, feront des offrandes à la terre, pratiqueront parfois l’automutilation et plus fréquemment le sacrifice humain notamment du sommet de centres cérémoniels et se réuniront autour de l’omniprésent jeu de balle, symbole dualiste  de la vie contre la mort, du bien contre le mal. Très évoluées dans des domaines tels que l’écriture, l’algèbre, l’architecture ou l’astronomie, elles utiliseront également la cosmographie et ses 4 points cardinaux.
  • Dans le domaine agricole, en pratiquant des formes adaptées de travail, en système extensif ou intensif de culture, elles développeront, avec au départ des outils rudimentaires faits de bois, de corne et de pierre, des connaissances désormais reconnues en matière d’agriculture et d’agronomie toutes destinées à permettre, augmenter ou multiplier leurs récoltes : calendrier solaire pour les semailles et les récoltes, cultures en terrasse, en chinampa , assèchement des marécages, irrigation, jachère forestière itinérante sur brûlis, combinaison des cultures de l’horticulture de polyculture, milpa, surélévation des parcelles,…, preuves d’une extraordinaire intelligence et d’un savoir-faire qui influenceront profondément l’actuelle cuisine mexicaine. Elles cultiveront traditionnellement le maïs (dont la culture se généralisera au 12ème siècle), le haricot et les piments considérés comme des éléments de base pour leur alimentation mais aussi pour honorer leurs dieux ou, dans le cas du piment, se soigner, l’avocat, la tomate, la courge, la vanille, les fèves de cacao, …
  • Dans le domaine culinaire, la domestication de la méthode de la nixtamalisassions du maïs (les Aztèques se servait alors de cendres de bois mélangées à l’eau) qui permettra, 2000 ans avant Jésus-Christ de ramollir le grain, en faisant éclater son enveloppe, afin de mieux le moudre tout en améliorant sa valeur nutritive et de confectionner, grâce à sa mise en moule, les premières tortillas et autres sortes de pain plats, restera un événement majeur dans l’histoire de la cuisine mexicaine et, dans une moindre mesure la cuisson de certains autres plats dans des fours enterrés.

·         c) Les apports migratoires : d’Espagne et d’ailleurs ! :

  • A partir de la fin du 15ème siècle et son invasion par les troupes espagnoles, le Mexique connaîtra de nombreuses influences extérieures d’origines différentes, parfois colonisatrices, qui auront des conséquences démographiques, économiques et sociales majeures en modifiant notamment pratiques alimentaires et modalités d’utilisation de la terre avec, entre autres, l’introduction de nouvelles cultures. Ainsi, entre 1492 et 1700, 500 000 Espagnols feront l’objet, contre un pécule accordé à leurs proches, d’une politique d’immigration familiale contrôlée afin d’assurer la promotion de l’ordre moral dans le Nouveau Monde. Les maîtres mots étaient alors pour les émigrés : fortune, gloire et salut des âmes païennes !   Sortis eux-mêmes de huit siècles d’influence arabe, ils apporteront, extraits des cales de leurs caravelles le riz, l’huile d’olive, l’oignon, l’ail, le coriandre, la cannelle, et d’autres herbes et épices, mais aussi de nouveaux modes de cuisson avec notamment des graisses animales et végétales comme l’huile ou le saindoux, qui permettront de faire désormais frire les aliments, mettant en place un nouveau mode de vie et d’organisation sociale caractéristique de la vice royauté espagnole.
  • De la même façon, dans le cadre des échanges de marchandises et de main d’œuvre pratiqués au sein de l’empire colonial espagnol alors omniprésent dans le monde entier, des populations asiatiques (Chinois, Philippins, Japonais,) apporteront leurs épices et la pratique du mélange sucré /salé, des Américains d’Amérique latine, des populations des Caraïbes et du Moyen-Orient, leurs spécificités culinaires. Jusqu’au 19ème siècle, entre 12 et 15 millions d’esclaves africains déportés vers l’Amérique, entreront dans le pays avec des chaînes mais aussi différentes plantes comme les cacahuètes. Les Européens (Allemands, Anglais, Portugais, Italiens, Polonais, Suédois, Ukrainiens, Russes, Grecs…) introduiront un grand nombre d’aliments issus de l’élevage tels que le cochon, le bœuf, la chèvre, le porc, le mouton, la dinde, le poulet, … et les produits laitiers en particulier le fromage, augmentant ainsi un apport en protéines jusque-là assez limité, diverses herbes et épices (persil, thym, marjolaine, laurier, …) et certains fruits comme les agrumes. Entre 1863 et 1867, les Français, sous la gouvernance colonisatrice des troupes de l’empereur Napoléon III, apporteront des recettes de toutes sortes de pains et de pâtisseries encore aujourd’hui présents dans la vie quotidienne des Mexicains. La population du pays doublera ainsi en 50 ans et atteindra, en 1800,  les 6 millions d’habitants dont 780 000 Espagnols.

·         d) La colonisation (1521-1821)

  • A partir de 1521, date de la sanglante prise de la capitale aztèque Tenochtitlan, les territoires indigènes seront progressivement intégrés à la Nouvelle-Espagne, vice-royauté espagnole dont le conquistador Hermàn Cortès sera nommé gouverneur. Des régions entières deviendront des colonies esclavagistes, avec la bénédiction de l’Église d’Espagne, qui christianisera massivement les indigènes, remplaçant leurs divinités par des saints et des vierges catholiques.
  • La hiérarchie de la colonie sera raciale et un système de castes mis en place dès le début du 17ème siècle, classant dans un ordre social établi : colons espagnols, créoles, métis, indiens et noirs africains. Sur le plan économique, ses ressources seront issues des extractions minérales et métalliques (argent, or, cuivre, fer, plomb, soufre,) faisant du pays, de 1521 à 1954, le premier producteur d’argent au monde. Les richesses ainsi générées seront dans leur quasi-totalité exportées vers l’Espagne, la partie restant sur le territoire étant investie dans les constructions civiles (écoles, commerces, casinos, …) ou religieuses (églises, monastères, ..) et l’expansion agricole. Aux 17ème et 18ème siècles de nouvelles exploitations (haciendas) gérées par les colons développeront, dans le sud la culture du maïs, de la canne à sucre, de l’indigo, du cacao, et dans le nord celle du blé et l’élevage de bovins.
  • C’est à l’époque coloniale que seront construites la plupart des grandes villes du pays et que les champs se couvriront de pavés qui deviendront des places d’armes nommées aujourd’hui “zocalos”. Avec l’extension à venir du chemin de fer dans tout le pays, la Nouvelle-Espagne, située au carrefour de multiples routes commerciales, deviendra le point de jonction entre les flux commerciaux atlantiques et pacifiques. Sur le plan démographique, le plus souvent réduite en servitude ou en esclavage, décimée par les épidémies apportées par les colons, les guerres meurtrières, les famines, les disettes, les transferts de main d’œuvre et les mauvais traitements infligés dans les plantations, les ranches ou les mines, la population indigène, malgré de graves émeutes qui, en 1692, menaceront l’ordre colonial dans son ensemble, passera de 25 millions en 1519 à 3 millions en 1570 et à 1 million en 1605.
  • Confrontés dès le départ à la disparition de leur organisation sociale et à la transformation de leurs traditions, de leurs paysages et même de leur architecture urbaine ou rurale, les très nombreux descendants des civilisations précolombiennes, toujours présents sur le territoire mexicain, et bien qu’encore victimes de leur appartenance ethnoculturelle, apporteront malgré tout au fil des siècles, leur patrimoine génétique au métissage des sociétés créoles, créant un paradoxe biologique et culturel qui devra construire sa propre identité.
Voyez l’année de fondation des principales villes du Yucatan

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