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Corail, taux de succès de 70% des greffes de corail

Revitaliser le récif : les greffes de corail prospèrent avec un taux de survie de 70 % 

Le récif mésoaméricain, la plus grande barrière de corail de l’hémisphère occidental, a été confronté à d’importants défis au cours des quatre dernières décennies. Malgré ces adversités, les efforts de restauration menés par le Centre écologique d’Akumal (CEA) offrent une lueur d’espoir, avec un taux de survie de 70 % pour les coraux transplantés.

 


S’étendant sur près de 1 000 kilomètres, de la péninsule mexicaine du Yucatán au Honduras, en passant par le Belize et le Guatemala, le récif mésoaméricain est un écosystème dynamique. Il abrite plus de 60 espèces de coraux durs et plus de 500 espèces de poissons, dont des tortues marines et des lamantins en voie de disparition. Cette biodiversité soutient les moyens de subsistance de près de 2 millions de personnes grâce à la pêche et au tourisme.
Cependant, le récif fait face à de nombreuses menaces. Le réchauffement des océans induit par le changement climatique a entraîné le blanchissement des coraux, où les coraux expulsent les algues symbiotiques essentielles à leur survie. Des maladies, telles que la maladie de la bande blanche, ont dévasté les principaux coraux constructeurs de récifs comme les espèces cornes d’élan et cornes de cerf, entraînant un déclin spectaculaire de leurs populations.

 

Efforts de restauration dans la baie d’Akumal 

En réponse à ces défis, le CEA restaure activement les populations de coraux dans la baie d’Akumal depuis plus de cinq ans. Leur approche consiste à collecter des fragments de corail vivants et à les nourrir dans des environnements contrôlés jusqu’à ce qu’ils atteignent une taille viable. Ces coraux sont ensuite transplantés sur le récif, où ils continuent de croître naturellement. Remarquablement, environ 70 % de ces coraux transplantés survivent, avec des taux de croissance moyens d’un centimètre par mois.
Ce projet collaboratif comprend des partenaires tels que l’Institut des sciences marines et de limnologie de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM), l’Institut de pêche de Puerto Morelos, des magasins de plongée locaux, des hôtels et des bénévoles dévoués. Ensemble, ils surveillent la santé de neuf sites à Akumal et partagent des données dans les quatre pays englobant le récif mésoaméricain. Leurs efforts collectifs sont cruciaux pour lutter contre la détérioration continue observée dans de nombreuses zones de récifs.

Défis et voie à suivre

Malgré ces progrès positifs, des défis importants persistent. Un traitement inadéquat des eaux usées, en particulier dans des zones comme Tulum où la couverture sanitaire est inférieure à 50 %, entraîne un ruissellement riche en nutriments. Ce ruissellement favorise la croissance de microalgues nocives qui peuvent étouffer les coraux. De plus, les phénomènes climatiques mondiaux tels que El Niño et La Niña contribuent à une augmentation brutale des températures de la mer et à la fréquence des ouragans, ce qui exerce une pression supplémentaire sur l’écosystème récifal.
Le CEA reste optimiste, suggérant que ses efforts de restauration pourraient améliorer la résilience des espèces coralliennes aux changements environnementaux. En maintenant la diversité génétique et en favorisant les processus d’adaptation naturels, on peut espérer que ces coraux développeront une résistance accrue aux menaces futures, assurant ainsi la survie de cet écosystème vital pour les générations à venir.

Source Riviera News and events