Piment Habanero, Le Yucatán s’unit pour protéger l’origine

Mérida, Yucatán — Les États du Yucatán, de Campeche et de Quintana Roo ont uni leurs forces pour obtenir l’appellation d’origine du pimnent habanero en signant l’Accord pour l’application des appellations d’origine. L’accord a été officialisé entre le Gouvernement de la Renaissance Maya et l’Institut mexicain de la propriété industrielle (IMPI).

Le gouverneur Joaquín Díaz Mena a dirigé la table de travail régionale avec l’IMPI et les secrétariats économiques des trois États de la péninsule. La réunion visait à jeter les bases de la protection des appellations d’origine et du renforcement de l’identité productive du sud-est du Mexique.
Mise en place d’un conseil régulateur
« L’objectif de cette réunion est crucial : jeter les bases de la création du Conseil péninsulaire pour la régulation du piment Habanero », a déclaré Díaz Mena. Cet organisme nous permettra d’obtenir le capital de démarrage nécessaire pour obtenir l’accréditation en tant qu’unité de certification et d’inspection auprès des autorités compétentes.
Il a souligné que l’initiative n’est pas simplement technique ou bureaucratique. « Il s’agit de réglementer, de protéger et de promouvoir un produit né de nos terres, un produit qui a une valeur incommensurable sur les marchés internationaux », a-t-il ajouté.
La réunion, qui s’est tenue au Yucatán Siglo XXI Convention Center, a présenté les plans visant à finaliser l’accréditation du Conseil péninsulaire pour la réglementation du piment Habanero dans un délai de six mois. Díaz Mena a souligné que l’initiative mettra en œuvre des mécanismes de traçabilité, une certification d’origine et des normes de sécurité alimentaire, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités pour les producteurs sur les marchés nationaux et internationaux.
Protéger l’authenticité sur les marchés mondiaux
Le gouverneur a partagé une anecdote lors d’une récente visite à Mercamadrid, le plus grand marché d’Espagne, où il a rencontré des piments habanero importés du Maroc. « Nous les avons goûtés comme des raisins parce qu’ils n’avaient aucune épice. Ils étaient grands et visuellement attrayants, mais n’avaient pas la chaleur caractéristique du habanero du Yucatán. Cela souligne l’importance d’apporter nos produits authentiques à ces marchés, qui sont avides de ce que l’Amérique latine a à offrir », a-t-il déclaré.
Soutien gouvernemental et institutionnel
Díaz Mena a salué le soutien de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum Pardo, qui a soutenu le projet de la Renaissance maya pendant sa campagne. « Sa vision est de créer ce qu’elle appelle une « prospérité partagée » », a-t-il noté.
Santiago Nieto Castillo, directeur général de l’IMPI, a souligné le rôle de l’alliance stratégique dans l’expansion des services de l’institut dans la région. « L’augmentation du nombre de brevets est essentielle pour construire un écosystème technologique plus fort », a-t-il déclaré.

Geovanna Campos Vázquez, chef du Secrétariat à la science, aux sciences humaines, à la technologie et à l’innovation (Secihti), a décrit les groupes de travail comme une plate-forme de collaboration régionale. « L’appellation d’origine est un outil qui apporte justice, certitude et valeur culturelle à nos produits territoriaux », a-t-elle déclaré.
Étaient également présents le secrétaire à l’Économie et au Travail du Yucatán (SETY), Ermilo Barrera Novelo ; le Secrétaire au développement rural (Seder), Edgardo Medina Rodríguez ; et les secrétaires au développement économique de Campeche et Quintana Roo, José Luis Lavalle Maury et Paul Michelle Carrillo de Cáceres, respectivement.
L’accord marque une étape importante dans la sauvegarde de l’héritage du piment habanero tout en le positionnant comme un moteur de la croissance économique régionale.